Ce samedi matin, sortant de ma première journée de cure thermale, ouvrant la radio sur France info, j'entends causer du devenir de la retraite.
Je dresse les oreilles, tout en conduisant, pour entendre deux spécialistes économistes libéraux vantant le travail des seniors comme solution "miracle " et le justifiant en s'appuyant sur la CFDT ramenant ses revendications qu'à la seule mesure d'âge pour les travaux pénibles.
La CFDT en avez fait son crédo depuis les années de casse des retraites, ce n'est pas nouveau et la question qui est posée à celle-ci: c'est va t'elle lâcher la proie (abrogationde la retraite Macron Borne) pour l'ombre de quelques mesures restrictives sur les travaux pénibles?
Ces économistes n'en restent pas à ces mesures d'âge, dont on sait qu'elles se répercutent en rallonge avec les mesures néfastes prises pour l'ensemble des salariés-es quand ils font valoir leur droit à la retraite .
Ces quelques mesures d'âges ont toujours été " la sucette " pour satisfaire et "donner un cheval pour une alouette" et obtenir de la part des signataires leur aval.
Le pouvoir , avec un premier ministre, adepte de l'allongement de l'âge de la retraite au delà des 64 ans , trouverait ainsi un moyen de falsifier l'abrogation de la réforme Macron imposée par le 49/3 .
Le déballage ce matin des libéraux en matière des retraites est significatif de cette volonté d'imposer de nouveaux reculs en matière de retraite .
Nous assistons donc à un tir de barrage pour empêcher l'abrogation de la "scélérate réforme" de Macron .
La réflexion de ces libéraux se situe sur la nécessité "du travailler plus longtemps" en gardant "ad-éternam" cette main d'oeuvre âgée et en suggérant au patronat d'y recourir massivement .
Ils considérent qu'elle va apporter un plus pour les entreprises et aussi pour les salariés- es en gardant leur emploi et leur salaire.
Cela sonne faux.
Ce "travailler plus longtemps" est l'hymne sacro-saint des libéraux depuis longtemps. Ces libéraux invoquent un argument frelaté depuis des lustres : garder un pouvoir d'achat en activité plutôt longtemps que celui pouvant être acquis en retraite, qui se dégrade par la non revalorisation et à cause des calculs portant sur le nombre de meilleures années passant de 10 meilleures années à 25 meilleures années.
Ces économistes prennent appui sur le fait que les retraités-es, face à des retraites dévalorisées , compléteraient une retraite de plus en plus faible.
La seconde attaque de ces messieurs étant de nier le fait que faire travailler les seniors plus longtemps empêchent les jeunes de les remplacer.
Leur morgue n'a alors d'égale que leur vanité de spécialistes : il n'est pas besoin de manier les statistiques pour s'apercevoir que l'emploi des jeunes s'est dégradé. Pour la jeunesse, ils vont jusqu'à dire que ce rallongement de la vie au travail des seniors serait sans conséquence sur leur recherche d'emploi et leur embauche dans les entreprises.
Chaque famille ayant des enfants en âge de travailler sait à quel point il leur est difficile pour un jeune de trouver un vrai emploi et souvent de se rabattre sur des travaux à la petite semaine comme on disait naguère.
Le non remplacement, si on se réfère depuis 2002 , est dû à ce recul incessant de l'âge de la retraite des seniors de 60 ans à aujourd'hui 64 ans sans oublier les régimes spéciaux qui béneficiaient de départ à 55 ans et moins pour métiers difficiles et pénibles. Le taux de chômage des jeunes s'est donc bien envolé considérablement au fur et à mesure de l'allongement de l'âge de la retraite.
La deuxième raison, c'est celle des coûts en santé pour la société tout entière : ils vont devenir faramineux : c'est le fait que les accidents du travail et les maladies professionnelles se multiplient et prennent de plus en plus d'importance au fur et à mesure de la poursuite du travail parfois jusque 67 ans pour ceux et celles n' ayant pas eu une carrière complète.
Ce sont donc de vraies divagations de la part de ces "diseux ".
Il est scandaleux que ces faits réels soient ainsi masqués.
Nous observons aussi que le chômage total indemnisé a subi lui aussi pas mal d'évolutions négatives et les emplois précaires et mal payés avec période sans emploi ont pris massivement le relais dans les entreprises qui économisent ainsi de la main d'oeuvre pour remplir leurs dividendes.
Autre observation : ces gens là, ces libéraux, oublient sciemment que notre système de retraite par répartition a été conçu pour donner aux salariés-es une vie nouvelle après tant d'années de travail. Cette vie nouvelle en retraite pour profiter des jours heureux est entrain de disparaître quand l'âge de la retraite se fait avec des salariés-es de plus en plus âgés-es et malades et au bout du rouleau.
Ces économistes n'ont pas dit un mot sur les profits mirifiques réalisés depuis les années 2000 et qui sont obtenus grâce à la baisse que le capital opère sur le "coût du travail".
En fait, France Info a trouvé ce matin les bons liquidateurs des retraites .
Le 1er Octobre tous en manifestations et en grève.
Bernard Lamirand