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Médialogue

6 octobre 2021 3 06 /10 /octobre /2021 12:00

Parce que Tapie, c'était (aussi...) Wonder.
Et ça, dans l'hagiographie, faudra pas l'oublier.
Nous reprenons ici  des articles de 2018 et 2010, édités sur le Blog de Brigitte Blang avec son aimable autorisation.

Nous y avons découvert un nouveau DVD.
Soit 3H 30 de documentaire,
C'est notable et exigeant à l'heure où les émojis raccourcissent les temps de communication.

Il est évident que nous placerons l'intitulé "REPRISE" dans notre médiathèque dont le catalogue est lisible sur la barre des menus en haut de page.

Bonne lecture
A.P


 

Il y a 50 ans, la Reprise, chez Wonder

"Mercredi dernier, la Cinémathèque rendait hommage à Hervé Le Roux, disparu il y a tout juste un an.

On y projetait son grand œuvre : Reprise.

Nous en avions parlé de ce sacré documentaire qui sonne comme une fiction.

Retour sur un très grand moment de cinéma, qui démontre déjà (et ce qu’on voit là, ça date de juin 68 !) la division de la classe ouvrière entre « gauchistes » et « réformistes ».
Le revoir va certainement faire résonner le dilemme soulevé par le film de Stéphane Brizé, "En guerre" avec Vincent Lindon  en 2018.

 


Voilà ce qui était publié, il y a quelques années sur mon blog.  Et qui est d’une actualité criante.

J’espère seulement que vous aurez envie d'aller le voir. Parce que là, du coup, et pour réconcilier tout le monde, ce n’est plus de la fiction."

écrit en octobre 2010:

"Calée bien au chaud dans mes évidences, je viens de m’offrir un après-midi de ciné comme on n’en fait plus. 3 heures 30 de sacré cinoche, à fleur de peau et de convictions. Ça m’était passé sous les lunettes il y a peu, comme le rappel de quelque chose déjà vu, ou entendu. C’est un documentaire, et ça s’appelle « Reprise ». L’auteur, Hervé Le Roux. Et l’histoire, banale comme ce qu’on vit, ce qu’on a vécu, ce qu’on vivra toujours lorsqu’on est né de ce côté-là du manche.

 

On est le 9 juin 68, à l’usine Wonder de Saint-Ouen. Oui, Wonder, les piles de Mister Tapie, un gros paquet d’années plus tard… Des fois, il y a des gens, la poisse, hein ? Bref, après pas mal de jours de grève, c’est la reprise, justement, à contrecœur, à contre-espoir, mais la reprise, comme dans bien d’autres usines cet été-là. Devant la boite, deux étudiants de l’IDHEC filment. Leur petit reportage, ils l’appelleront « La reprise du travail aux usines Wonder ». Pour en faire un événement historique. Ils ne sont peut-être pas là par hasard, mais ça, on s’en doute un peu ! Dans le brouhaha collectif, une fille crie. Qu’elle ne veut pas y retourner, dans cette taule pourrie, qu’elle n’y foutra plus les pieds dans cet atelier dégueulasse, et que les délégués qui essaient d’argumenter n’ont qu’à y aller, eux, faire ce sale boulot, qui noircit les mains « jusque là », tout ça pour ça, pour des semaines de salaire paumées, on a envie de crier avec elle. Cette fille-là, c’est certainement un peu de la Môme de Ferrat, qui « travaille en usine à Créteil », sauf que là, c’est Saint-Ouen, et c’est pareil.

Le plan suivant raconte le retour sur terre, autant dire la défaite, des ouvriers qui rentrent tête basse, passant devant un cadre aboyeur. Et la fille, direz-vous, elle est rentrée, pour finir ? C’est là que l’aventure d’Hervé Le Roux commence. Cette image l’a poursuivi tant et tant qu’il s’est posé la seule question qui vaille : « C’est qui ? ». Et comme presque 30 ans plus tard, ce n’était pas facile d’y répondre, il s’est attaqué à l’enquête : « retrouver la fille qui crie ». Laquelle enquête a donné naissance au film qui nous intéresse aujourd’hui, « Reprise ».

 

 Pendant 3 heures 30, on suit le retour aux sources, le flash-back, comme on dit. L’un après l’autre, on va retrouver les acteurs de la scène. Leur projeter le documentaire, et laisser leurs souvenirs parler, se dérouler comme une pelote de laine. Chacun raconte sa grève, sa reprise, sa vie d’alors, et aussi celle d’après. (Fatalement, à bien des moments, l’ombre de Tapie se pointe…) Tiens, là c’est Raymond, et aussi Janine, et encore Robert, et Pierroti, qui fut brûlé en effigie, et Marie-Thérèse, et Poulou, et Mademoiselle Marguerite, qui y tenait tant, à son « mademoiselle » et la mère Campain, tellement détestée. Et toujours, toujours, le cri de la fille brune, avec son chignon sage, qui revient en redondance, comme en point d’orgue.  Les deux délégués, ceux qui pensaient alors qu’on était sur la bonne voie, « ce n’est qu’un début, ils finiront par donner plus » ce genre, vous voyez bien ce qu’on veut dire… Les ouvriers, qui sont souvent à la retraite, les encore militants, les désabusés, ceux qui n’avaient rien voulu et qui ont cessé de bosser en mai parce que, n’est-ce pas, le piquet de grève, ceux qui croient encore au grand soir, et le gauchiste du début, lycéen en 68, et gaucho encore, mais les pieds bien sur terre. Tous les « couples Wonder », devenus des papys et des mamies à souvenance, tout revient, tout à coup : les conditions de travail en effet « dégueulasses », les deux douches installées après 68, et la pause-toilettes enfin accordée ( cinq minutes, quand même…), et le goûter, au 3ème étage des ateliers, et l’embauche dès la sortie du certificat d’études, même si on se sentait capable de devenir institutrice, et les coups de parapluie sur la tronche, euh non, la tête de Tapie, plus tard, beaucoup plus tard, et les promotions propres à fabriquer du petit chef, la vie d’une usine, quoi. Et toujours, toujours, la fille qui crie, comme un signal qui déclenche la machine à remonter le temps. Le film dans le film, mise en abîme, on dit, oui ? Tous sont là, avec les années qui ont passé sur eux, comme sur nous, qui font vivre la véritable histoire des ouvriers de ce pays, les luttes, les déceptions, les paroles données, puis envolées, comme feuilles au vent, le capitalisme et son valet le paternalisme, qui n’avait pas que de mauvais côtés, puisque les colos, tout ça… Devant nos yeux et pendant 3 heures 30, l’histoire se raconte, sur un coin de table de cuisine, ou de bistrot, ou dans un jardin ouvrier, là où elle se fabrique, l’histoire. On sent bien que le gars a laissé le temps au temps, qu’il n’a pas pressé les témoins, qu’il les a écoutés tous, avec bonheur et calme, sans complaisance pour les « jaunes » et sans condescendance pour ceux qui parlent, avec juste ce qu’il faut de nostalgie sur ces années-là où on pouvait encore croire changer la vie. Cette fille qui crie, elle est plus qu’un symbole de révolte, elle est LA révolte. On se dit qu’on voudrait bien la connaître, on s’en approche, petit à petit, et…

 

 

Nous ne vous dirons pas la fin, voilà !
Parce que tous ces gars et ces filles de chez Wonder, ils méritent mieux que ce résumé à deux balles que je viens de vous faire là. Ils méritent que nous achetions le film, que nous le diffusions dans les CE, les AG, les UL, partout où il causera de ce qui fait la grandeur de la classe ouvrière.
À l’ENA aussi, pendant qu’on y est, histoire de leur montrer. Histoire de leur rappeler d’où on vient tous, et de quoi on sera capables, si on nous pousse un brin.
Un grand moment de ciné, qui passe comme un rêve, 3 heures 30 de rêve, ce n’est pas si courant, par les temps qui viennent. Rêvons, camarades, à la révolte qui germe en nos cœurs… "

 

Brigitte Blang

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29 septembre 2021 3 29 /09 /septembre /2021 13:44

Gamin, il m'était acquis que mes parents en tant qu'individus avaient les mêmes droits et mêmes devoirs. Je le vivais chaque jour.
Adulte, une loi sur la parité m' a indiqué que cet acquis n'était pas partagé par tous et toutes !

Et en 2021, on interroge encore les leçons d'Histoire.
Alain  Pouget
 

Atelier de charpente près de Calais, le 30 juin 1917.


Après des mois de travail dans le cadre de mon nouveau livre, je suis en mesure de vous annoncer un scoop: les femmes n'existent pas. En tout cas d'après les programmes d'histoire de l'Éducation nationale.

C'est même pire.

De façon contre-intuitive quand on voit l'évolution actuelle de la société, la place des femmes dans les nouveaux programmes d'histoire est en régression par rapport aux précédents. Comme le soulignent les historiennes Véronique Garrigues et Julie Pilorget: «Aujourd'hui, avec les nouveaux programmes de collège et de lycée, on constate un nouveau recul de la présence des femmes dans l'histoire enseignée, et les enseignements de spécialité font avant tout la promotion d'un “roman national” tourné vers les faits militaires et les événements politiques.»

Il faut dire que, pendant longtemps, cette absence a été facile à justifier. On pensait que les femmes, cantonnées aux travaux domestiques et à la maternité, n'avaient pas eu les possibilités matérielles de participer à l'histoire. Mais la recherche a montré qu'il s'agissait d'un mythe. Il porte même un nom, «le mythe de la femme empêchée». En réalité, tant qu'on postulait que les femmes n'avaient rien fait, et donc qu'on ne les cherchait pas, elles restaient invisibles. Du moment où l'on a commencé à chercher les femmes dans les ces, on les a trouvées: des femmes peintres, sculptrices, compositrices, des reines, des chevaleresses, des femmes soldats, des femmes bâtisseuses de cathédrales au Moyen Àge. Et encore plus étonnant: nombre de ces femmes ont rencontré un grand succès à leur époque.


Une histoire masculinisée

On a cru que l'ordre sexuel très figé du XIXe siècle (une maman à la maison) avait existé de tout temps. C'était faux, la place des femmes dans la société a varié selon les époques, et les femmes ont sans cesse agi.

C'est notre mémoire commune, nos biais sexistes, nos préjugés, qui ont masculinisé l'histoire. Cela ne signifie pas que le XIXe siècle a inventé le patriarcat. La domination masculine existait déjà, mais selon les époques, elle a pris des formes et des intensités très différentes. En outre, une société patriarcale n'empêche pas les femmes d'exploiter au maximum ce que les historiennes nomment leur «agentivité», autrement dit leur capacité d'action, y compris dans des cadres limités.


Pourtant, l'histoire que l'on enseigne aux enfants est uniquement masculine, et on peut interroger l'impact que cela doit avoir sur les petites filles qui n'entendent parler que d'hommes célèbres.

Pourquoi l'histoire des femmes serait-elle réservée au milieu féministe puisqu'elle nous concerne tous?

Mais on peut également aborder le sujet sous un autre angle: pourquoi l'évolution des places respectives des femmes et des hommes dans la société française ne mériterait-elle pas d'être enseignée? Pourquoi cela ne serait-il pas un sujet historique important? Les décisions politiques portant sur les droits des femmes, les lois les concernant, leurs révoltes, tout cela pourrait être considéré comme méritant d'intégrer une place majeure dans les programmes d'histoire. Pourquoi toujours en faire un à-côté, un encart sur la page de droite entre deux illustrations?

Pourquoi cette histoire serait-elle réservée au milieu féministe puisqu'elle nous concerne toutes et tous?

Rétablir la vérité

Je repense avec une certaine colère à mes cours au lycée sur la démocratie athénienne ou la révolution française. Chaque fois, le fait que les femmes aient été exclues de cette citoyenneté était présenté par les profs, et dans les manuels, comme un détail. Un truc pas très important. On le mentionnait en passant, pour évacuer le sujet.


En vérité, considérer que l'exclusion des femmes est un détail historique et ne mérite pas la première place, c'est clairement dire que les femmes elles-mêmes sont accessoires, secondaires. Anecdotiques.


Il s'agirait de rétablir des vérités historiques qui ont été masquées par des préjugés sexistes que les programmes d'histoire reproduisent.

Et cela, c'est une décision politique. Une décision qui devrait paraître insupportable à tout le monde, pas seulement aux femmes. Parce que, messieurs, ce sont aussi vos ancêtres qui ont été effacées, c'est la moitié de votre arbre généalogique sur lequel on tire un trait.


Il s'agirait donc à la fois de proposer un nouvel objet d'étude dans le cadre de l'Éducation nationale et en même temps de rétablir des vérités historiques qui ont été masquées par des préjugés sexistes que, pour le moment, les programmes d'histoire reproduisent.

 

Ce n'est pas dans un article que je vais pouvoir raconter comment cet oubli des femmes s'est mis en place, ni quels en sont les mécanismes. Il m'a fallu tout un livre pour le faire. Un livre aussi et surtout pour raconter ce domaine de recherches en pleine ébullition ces dernières années grâce à des historiennes qui, de la Préhistoire, du Moyen Âge, de la Révolution, du XIXe siècle, des guerres mondiales, font resurgir sous nos yeux les vies de ces femmes qui nous ont précédées, et qui nous aident à devenir un peu plus libres, parce que cette connaissance élargit notre champ des possibles. Parce qu'on est plus fortes quand on rétablit cette chaîne des femmes à travers les siècles.

 

Cet été, j'ai lu cette phrase dans Le Carnet d'or de Doris Lessing (romancière qui a eu le prix Nobel et qui pourrait facilement à son tour tomber dans l'oubli). C'est sa psychanalyste qui s'adresse à l'héroïne: «En quoi êtes-vous différente? Voulez-vous dire qu'il n'y a jamais eu de femmes artistes? Qu'il n'y a jamais eu de femmes indépendantes? Qu'il n'y a jamais eu de femmes qui réclament leur liberté sexuelle? Je vais vous dire: une immense file de femmes s'étend derrière vous, dans le passé, et il faut que vous les cherchiez, que vous les trouviez en vous-même, et que vous preniez conscience d'elles.» Cela date de 1962.

Bref, Les grandes oubliées sort cette semaine aux éditions de l'Iconoclaste, avec une merveilleuse préface de Michelle Perrot, et j'en suis fière.

 

Ce texte est paru dans la newsletter hebdomadaire de Titiou Lecoq.
 

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20 septembre 2021 1 20 /09 /septembre /2021 20:18

Manifestation départementale 

A Beauvais
 

L'union locale de Compiègne appelle également à manifester avec un rendez-vous à10h cours Guynemer.

 

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6 septembre 2021 1 06 /09 /septembre /2021 16:34

Jean-Paul Belmondo est décédé, ce lundi à l’âge de 88 ans

Inoubliable dans « À bout de souffle », « Bebel », l’un des derniers monstres sacrés du cinéma français. Jean-Paul Belmondo accepta la présidence du SFA, affilié à la CGT.
À l’occasion de sa ré-élection en septembre 1965, il confia : « Si nous faisons tous partie de la CGT, c’est parce que c’est le seul syndicat qui nous soutienne. »


 




d'après Jean Marc 

Sur "les copains du Dimanche"

 

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L'Orgue de Barbarie a été l'une des premières machines à utiliser un Code Binaire
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