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Médialogue

4 janvier 2023 3 04 /01 /janvier /2023 16:44

Gustave Eiffel, Nelson Mandela, Pierre Loti, Maria Callas, le mime Marceau, l’abbaye de Sénanque ou encore la route Napoléon ou Pif le chien : des arrêtés, signés par le directeur général des entreprises à l’administration centrale du ministère de l’économie et des finances, Thomas Courbe, pour le ministre de l’économie, des finances et par délégation, fixant le programme des émissions de timbres à venir, ont été publiés au Journal officiel les 26 août 2021 et le 28 avril 2022.

Par ailleurs, un autre arrêté modifie les principes qui président à l’élaboration de ce programme qui ne sera plus « officialisé » par arrêté publié au Journal Officiel.

De nombreux sujets qui apparaissent dans ce programme ont déjà été traités par le passé.

Pierre de Ronsard, timbre de 1924, dessiné par Pierre-Victor Dautel et gravé par Antonin Delzers.

 

Mais après tout, qu’importent les redites si le traitement graphique est à la hauteur…
Ainsi, ont un air de déjà-vu Gustave Eiffel, les 24 Heures du Mans, Pierre Loti, l’immigration polonaise, Blaise Pascal, Ronsard, le Palais idéal du facteur Cheval…

La route Napoléon permet d’inscrire l’empereur à ce programme. Succès a priori garanti.

Quelques sujets ont au contraire déjà été traités – logiquement – par des offices postaux étrangers… Nelson Mandela étant le plus populaire !

Programme philatélique 2023

Industrie, sciences et technique :
– Gustave Eiffel (1832-1923) ; Centenaire des 24 Heures du Mans ; Jacques Garnerin (1769-1823) et Jeanne Labrosse (1775-1847), parachutistes ; la lampe Berger (dans cette catégorie des timbres publicitaires, on a bien eu droit au Groupe Bel en 2021, le type de timbres qui ne justifie pas le JO !).
 

Timbre de 1973 dessiné et gravé par Georges Bétemps. Le timbre représente la Matra Simca piloté, entre autres, par Henri Pescarolo, vainqueur de l’épreuve en 1972. DR/LA POSTE

Environnement et nature :
– Les jardins partagés ; série « Faune et Flore » ; série « La Terre et les Hommes » ; la route Napoléon.

 

Histoire :
– Centenaire de l’immigration polonaise en France ; 80e anniversaire du Chant des partisans (musique composée par Anna Marly, texte de Maurice Druon et Joseph Kessel) ; série « Les Grandes heures de l’histoire de France » ; série « Poste aérienne » : René Mouchotte (1914-1943), aviateur, compagnon de la Libération ; Blaise Pascal (1623-1662) ; Nelson Mandela (1918-2013) ; l’historien Jules Isaac (1877-1963), coauteur du célèbre manuel Malet & Isaac.

Mandela, timbre émis par l’Afrique du Sud . DR

Art et culture :
– Pierre Loti (1850-1923) ; Maria Callas (1923-1977) ; le mime (Marcel) Marceau (1923-2007) ; la peintre Eva Gonzales (1847-1883) ; série « Métiers d’art » ; série artistique : un photographe et un autre artiste en activité ; la productrice et réalisatrice Alice Guy (1873-1968) ; le dessinateur et graveur Robert Nanteuil (1623-1678) ; Jorge Semprun (1923-2011).
 

Actualité et société :
– Le cyclotourisme ; série « Jeunesse » ; série « Sports » ; série « Cœur » ; série « Croix-Rouge » ; série « Nouvel An chinois » ; série « Fête du Timbre » ; 96e congrès de la Fédération française des associations philatéliques (FFAP) ; 75 ans de Pif le chien, personnage créé en 1948 par le dessinateur espagnol José Cabrero Arnal pour le quotidien L’Humanité ; Jules Rimet (1873-1956), créateur de la Coupe du monde de football.
 


Patrimoine et tourisme :
– Série Trésors de Notre-Dame (de Paris) ; Europa ; EuroMed ; Propriété Caillebotte à Yerres (Essonne) ; église Notre-Dame de Fontenay-le-Comte (Vendée) ; abbaye de Sénanque (Vaucluse) ; bloc sur les capitales européennes : Bratislava (Slovaquie).

 

Timbre édité par l’Amicale philatélique et cartophile de Fontenay-Le-Comte en 2018. DR/PHILAPOSTEL

Dans des « commentaires », les internautes relèvent l’absence de timbre sur les Jeux olympiques de Paris qui auront lieu en 2024. Autre « oubli » : Jean-François Marmontel (1723-1799), philosophe ami de Diderot et de Voltaire, secrétaire perpétuel de l’Académie Française… Pour les Jeux olympiques, il faut être réaliste, c’est sans doute une question d’argent, les droits concernant cet événement atteignant des sommes astronomiques qui ne sont pas dans les moyens de philaposte.

Une réforme lourde de sens

Enfin, signalons que le cadre réglementaire de l’élaboration du programme philatélique a changé, suite à la publication d’un arrêté au Journal officiel en date du 26 avril. Ce qui a conduit La Poste à s’exprimer sur le sujet :

« L’élaboration du programme philatélique (choix des timbres qui seront émis) ne fait désormais plus l’objet d’avis ni de décision du ministère de tutelle. Il n’est, en outre, plus officialisé par arrêté publié au Journal Officiel de la République française. C’est à présent le président-directeur général du groupe La Poste, qui le fixe, sur propositions de la commission philatélique.

Une convention, signée le 12 mai 2022, par Bruno Le Maire, ministre de l’économie, des Finances et de la Relance, et Philippe Wahl, président-directeur général du groupe La Poste, établit les modalités de ce transfert de compétences.

Composée de vingt membres (membres issus de l’écosystème philatélique, experts des arts et du patrimoine, élus, représentants de La Poste), la Commission philatélique est présidée par le président-directeur général du groupe La Poste. À la différence du cadre réglementaire précédent, elle émet directement un avis sur la base d’un premier travail de Philaposte permettant de qualifier et de modérer toutes les idées de timbres proposées par les particuliers, institutions, entreprises et associations. C’est à partir de cet avis que le président-directeur général du groupe la Poste statue et fixe le programme philatélique annuel.

L’Etat assure également la publicité du programme philatélique annuel avec la publication des émissions décidées par La Poste sur le site de la direction générale des entreprises (DGE) ».

Peut-on parler de « banalisation » de la philatélie, de marginalisation d’un hobby de plus en plus réservé à des « spécialistes » ?… Cette décision n’apparaît pas comme un signal fort de l’intérêt de la « chose publique » pour les timbres… Ceci étant, cela fait déjà un bon nombre d’années qu’il n’y a plus de ministre de la poste ou des PTT…

La première commission philatélique régie par le nouveau cadre réglementaire, dont Gilles Livchitz – le patron de Philaposte, la direction de La Poste responsable de l’ingénierie des timbres –, s’est fait l’écho, s’est donc réunie le 5 juillet.

Elle a rendu sa première décision le 20 juillet, fixant les émissions figurant au programme complémentaire de l’année 2023 et celles de la première partie du programme philatélique de l’année 2024.

Session de rattrapage

Ainsi, dans un tweet du 25 juillet, Gilles Livchitz, conséquence de l’avis de la commission philatélique réunie le 5 juillet, signale un complément, tout à fait prometteur, pour le programme 2023 et annonce que « le programme philatélique 2024 s’écrira de Pierre de Ronsard à Françoise Sagan, honorera la 1re bachelière française et Charles Aznavour, et nous transportera de la Grotte Chauvet à l’aéroport Paris-CDG qui fêtera ses 50 ans ».

« On remarquera que l’année philatélique 2023 reste malheureusement privée de femmes de lettres », relevait le 6 mai Antoine Oury, rédacteur en chef du site ActuaLitté.

Une « négligence » en partie effacée par cette « session de rattrapage » qui distingue Madame de Lafayette… Ouf !…

Complément pour 2023

Patrimoine et tourisme :
– Série « Le village préféré des Français », Bergheim (Haut-Rhin).

Art et culture :
Tamara de Lempicka, par la Guinée-Bissau. DR

Tamara de Lempicka, par Saint-Thomas-et-Prince. DR

– Tamara de Lempicka (1898-1980), artiste présente sur quelques timbres de divers pays ; Roy Lichtenstein (1923-1997) ; Madame de Lafayette (1634-1693).

Actualité et société :
– Arnaud Beltrame (1973-2018) ; bicentenaire du rugby à 15 ; Salon philatélique de printemps à Paris. L’artiste C215 auteur de quelques beaux portraits-hommages à l’effigie d’Arnaud Beltrame sera-t-il sollicité ?…

Industrie, science et technique :
– L’Orient-Express.

Pour 2024 (première partie)

Industrie, science et technique :
– 50e anniversaire de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.

Histoire :
– Julie Victoire Daubié (1824-1874), première Française à décrocher le baccalauréat, le 17 août 1861, à 37 ans ; le facteur Cheval et son Palais idéal.

Environnement et nature :
– Série « Faune et flore » ; série Europa ; la grotte Chauvet (Ardèche), le Jardin du Lautaret (Hautes-Alpes).

Arts et culture :
– Série « Métiers d’art » ; Françoise Sagan (1935-2004) ; Pierre de Ronsard (1524-1585) ; Charles Aznavour (1924-2018) ; 700 ans de l’Académie des jeux floraux, à Toulouse ;

Actualité et société :
–Série « Jeunesse » ; série « Sport » ; série « Coeur » et série « Croix-Rouge ».

Un mot pour terminer. Parmi quelques anniversaires possibles, La Poste aurait pu retenir la publication du Mémorial de Sainte-Hélène (1823) dans le cadre des célébrations napoléoniennes ; le centenaire de la naissance du poète Yves Bonnefoy (mais la poésie fait-elle vendre ?) ; la naissance de la mathématicienne et astronome Nicole-Reine Lepaute (1723) ou la naissance du mathématicien René Thom (1923) ; la mort de Napoléon III (1873) ; la signature du traité de Lausanne (1923) ou encore la publication de L’Archipel du goulag, d’Alexandre Soljenitsyne imprimé à Paris, en 1973...

Et il n’y aura pas de repêchage, pour 2022, pour : la naissance de Gérard Philipe (1922), le sacre de Louis XV (1722), la loi fixant au 11 novembre la commémoration de la victoire de la paix (le 24 octobre 1922), la mort de Charles VI (1422), la naissance de l’extraordinaire graveur Rodolphe Bresdin (1822), la création de la Compagnie des mousquetaires du roi (1622), la théorie ondulatoire de la lumière et Augustin Fresnel (1822)... parmi quelques thèmes négligés. Mais il fallait bien choisir...

D’après Pierre Jullien
Le Monde Philatélique

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18 mai 2022 3 18 /05 /mai /2022 20:28

ou le Festival de Cannes et le brillant discours de Vincent Lindon,
D’après l’article de Michaël Mélinard  publié dans l’Humanité

"Il y a des moments suspendus, un peu magiques, et le discours prononcé à l’ouverture du Festival de Cannes par le comédien Vincent Lindon, président du jury, est de ceux-là. Brillant, émouvant, il rappelle une évidence un temps oubliée : la culture est essentielle.

De l’émotion, de la solennité et une pointe d’autodérision. Vincent Lindon a placé haut le curseur avec un discours inaugural somptueux autour du rôle des artistes. Le comédien qui a plusieurs fois pris publiquement la parole en faveur de l’hôpital ou en appelant à une plus grande solidarité des plus riches avec les plus démunis par le biais de la taxe Jean Valjean s’interroge. « Doit-on user de sa notoriété aussi modeste soit elle pour porter haut et fort la parole des sans voix ou au contraire, refuser d’exprimer publiquement une position dans des domaines où nous n’avons ni légitimité, ni compétences particulières ? Je n’ai pas la réponse ». Et pourtant, il l’a.

 

 

Vincent Lindon a apprécié de pouvoir « s’énerver pour une cause humaine qui en vaut vraiment la peine ».
Nord-Ouest Films

 

Le cinéma est un art majeur

Mais avant de nous la servir, Lindon parle de lui, de ses collègues, des cinéastes et de tous les artistes. « Comme tous ceux qui ont eu l’immense bonheur de pouvoir vivre de leur art dans une existence libre, nous sommes une composante infime d’un grand tout essentiel qui s’appelle la culture. La culture n’est pas une aimable excroissance ni un futile ornement de la société, elle n’est pas en marge. Elle en est le centre et en sera le vestige ».

Il insiste sur son importance mémorielle en évoquant Mozart, Corneille, Molière ou Michel-Ange, aussi importants que leur souverain, Joseph II, Louis XIV et Jules II. « Le festival international du film de Cannes prolonge cette tradition séculaire née d’une volonté de lutte contre un fascisme qui avait dénaturé le cinéma européen. Il n’a cessé d’accueillir, de protéger et de réunir les plus grands cinéastes de leur temps ».

Vincent Lindon n’en démord pas. Le cinéma est un art majeur dont Cannes demeure un puissant passeur. « Ouvert sur toutes les cultures, n’exigeant rien d’autre que l’exigence, ses sélections ont retenu des films dont l’ambition ne se limitait pas seulement à remplir les salles. C’est la fonction du festival de Cannes. C’est sa gloire ».


Un appel à l’engagement

Et l’acteur de poursuivre son sans-faute en mentionnant bien sûr la guerre qui se joue à l’est de l’Europe mais aussi d’autres conflits moins médiatisés.  « C’est cette ligne inflexible artistique et citoyenne qui rend nécessaire ce qui sans cela serait obscène. Projeter des images radieuses en surimpression de scènes abominables qui nous parviennent d’une Ukraine héroïque et martyrisée. Ou bien encore, ensevelir sur la mélodie du bonheur, les massacres silencieux qui s’abattent sur le Yémen ou le Darfour ».

La réponse tant attendue advient enfin. « Pouvons-nous faire autre chose qu’utiliser le cinéma, cette arme d’émotion massive pour réveiller les consciences et bousculer les indifférences ? Je ne l’imagine pas ». Et de saluer les grands cinéastes avant d’appeler à l’engagement.  « Voici venu le temps des artistes, des cinéastes responsables pour nous porter, pour nourrir notre imaginaire et nous aider à nous répéter en nous-mêmes chaque fois que nous le pourrons en hommage à tous ceux qui souffrent et qui se battent dans le monde : Être vivant et le savoir »."
 

Les films en compétition officielle

Holy Spider, d’Ali Abbasi (Danemark, Iran)

Les Amandiers, de Valeria Bruni Tedeschi (France)

Crimes of the Future (Les Crimes du futur), de David Cronenberg (Canada)
 

Tori et Lokita, de Jean-Pierre et Luc Dardenne (Belgique)

Des étoiles à midi, de Claire Denis (France)

Frère et sœur, d’Arnaud Desplechin (France)

Close, de Lukas Dhont (Belgique)

Armageddon Times, de James Gray (Etats-Unis)

Broker, de Hirokazu Kore-eda (Japon)

Nostalgia, de Mario Martone (Italie)

R.M.N., de Cristian Mungiu (Roumanie)

Triangle of Sadness (Le Triangle de la tristesse), de Ruben Ostlund (Suède)

Decision to Leave, de Park Chan-wook (Corée du Sud)

Showing Up, de Kelly Reichardt (Etats-Unis)

Leila’s Brothers, de Saeed Roustaee (Iran)

Boy From Heaven, de Tarik Saleh (Suède, Egypte)

Pacification, de Aldbert Serra (France, Espagne, Allemagne, Portugal)

Un petit frère, de Léonor Seraille (France)

La Femme de Tchaïkovski, de Kirill Serebrennikov (Russie)
 

Hi-Han (Eo), de Jerzy Skolimowski (Pologne)

Le Otto Montagne (Les Huit Montagnes), de Felix Van Groeningen et Charlotte Vandermeersch (Italie, Belgique, France)


Déjà publié dans nos pages :
lettres-de-cannes-2011-

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21 décembre 2021 2 21 /12 /décembre /2021 18:09

 

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26 novembre 2021 5 26 /11 /novembre /2021 16:01

crédit photo : Magnaud (Insta)

D'après l'expression des Bibliothécaires de Grenoble : 

En ce 25 novembre 2021 et après 3 mois et demi de lutte, nous soulignons ici une belle victoire locale obtenue par les bibliothécaires de Grenoble!

La mairie a en effet céder une signature d'un protocole de sortie de « crise » et l'abandon des convocations (disciplinaires ou pas, on ne saura jamais) pour les 12 bibliothécaires.
Après celle du mois d'octobre (exemption de contrôle pour les 12/17 ans, les étudiants, les groupes asl et la possibilité de drive pour les personnes sans pass sanitaire), nous nous félicitons de cette nouvelle victoire !

Cette lutte contre le pass sanitaire dans ces équipements, portait des choses essentielles. Il ne s’agissait pas seulement de défendre des personnels ou du service public (qui restent des luttes légitimes), mais de porter un regard critique sur le monde tel qu’il devient : une société de contrôle, d’individualisation, de repli sur soi et auquel il nous faudrait contribuer.
Cette lutte grenobloise longue et tenace, a contribué, et peut être même permis, de donner au mouvement contre le pass une ampleur nationale, nous pouvons en être fières.
Les élus grenoblois ont fait preuve d’incohérence et de lâcheté, eux qui avaient appelé à une mobilisation forte contre le pass en juillet et qui dès les premiers jours de notre lutte nous ont menacé de sanctions disciplinaires ; les mêmes qui auraient dû nous soutenir, nous protéger (notre élu au personnel est pourtant inspecteur du travail et syndicaliste), nous ont méprisé, rabaissé, menacé, intimidé, poussé à bout. Nous avons aussi été harcelé par des mails incessants, ayant pour conséquence un nombre d’arrêts de travail jamais atteint dans le service et conduisant à l’impossibilité certains jours d’ouvrir les équipements, faute de personnel.

Il y a eu dès le début de notre mouvement, une volonté de briser notre collectif, de nous intimer l’ordre de nous soumettre, d’obéir et de contrôler. Pour casser la résistances et la solidarité, notre employeur a utilisé une palette de stratégies patronales qu’il gère d’une main de maître. La plus magistrale : après des semaines de menaces qui ont usées plusieurs collègues, convoquer à des entretiens, individuellement, des bibliothécaires qui luttent dans le cadre d'un mouvement collectif !

Nous sommes encore sidérées du zèle dont la mairie a fait preuve pour faire appliquer une mesure qu’elle dénonce par ailleurs.

Pendant ces 3 mois et demi, nous avons regretté le manque de soutien des directions syndicales nationales et l’invisibilité médiatique au niveau national de notre mouvement, pourtant emblématique dans cette période.
Est-ce parce que cette lutte a été portée quasi exclusivement par des femmes ?

Est-ce parce que notre métier ne bloque pas l’économie ?

Est-ce parce que ce mouvement vient de la base ?

De même, alors que la municipalité place l’égalité femme-homme au cœur de son mandat, nous avons pu constater qu’il s’agissait encore qu’une déclaration d’intention, une récupération des luttes féministes.

Notre employeur nous a accusé d’être manipulées dans notre refus du contrôle du pass, incapable de concevoir que nous sommes suffisamment intelligentes pour penser par nous même. Ensuite, il a tenté de réduire notre combat, à un problème psychiatrique, nous demandant de nous faire reconnaître comme fragiles par la médecine du travail, afin d’être exemptées de contrôle de pass. Et d’ajouter que si tel n'était pas le cas, tout refus face à cette injonction serait considéré comme un positionnement militant et sanctionné. On nous préfère « folles » que combattantes, le patriarcat a encore de beaux jours devant lui à la mairie de Grenoble !

Nous avons aussi pu constater que la charte d’écriture inclusive vantée par notre maire, n’était utilisée ni par lui, ni par ses élu.e.s ou cadres administratifs.

Pire encore, que ce soit au moment du plan de sauvegarde de 2016 ou dans les luttes en cours à la ville, on constate que les services « féminins » (culture, scolaire, santé-social) sont lourdement attaqués par cette équipe municipale. Nous avons du mal à croire au hasard.

Nous avons gagné sur plusieurs points au niveau local et sommes heureuses de cette victoire !

Mais nous continuons le combat contre le pass, nous allons enfin pouvoir consacrer notre énergie à lutter contre cette mesure abjecte, qui n’a rien de sanitaire, et recentrer nos forces contre le gouvernement qui persiste dans son absurdité. Après 3 mois et demi, nous sommes fières de ce que nous avons entrepris, fières de notre force collective, fières de cette lutte, non conventionnelle parfois, à la schlag de temps en temps, mais elle était belle. Elle a permis d'ouvrir des espaces de réflexion et de solidarité. Elle a fait naître l’espoir que les changements auxquels nous aspirons puissent émerger par le bas, avec toutes ces petites luttes et ces petits collectifs. Et ce qu’on a gagné par-dessus tout et qu’on ne nous enlèvera jamais, c’est le lien créé entre nous, l’idée qu’ensemble nous sommes fortes, les grosses émotions et les bonnes rigolades.
La lutte continue, rendez-vous le mercredi 1 décembre pour une nouvelle journée d’action et de grève nationale.

Seule la lutte paie !

 


L'expression lue de notre petite Bibliothèque :

Une belle lutte et un combat que l'on aurait aimé vivre dans d'autres bibliothèques.

Mais s'il n' y a pas eu de médiatisation de cette lutte , ce n'est - à mon avis- aucunement en raison du fait qu'elle ait été menée principalement par des femmes.

Le croire ce serait occulter que les luttes diverses qui nous entourent ne sont jamais mis en valeur dans les pages des journaux locaux, voire sur les écrans du P.A.F sans un réel soutien du public local et autre.

Internet a ici , un peu aider, je souligne également l' action du réseau "BIBsansPass" que je partagerai également puisqu'il aide à cette prise de position culturelle et politique de ne pas enfermer les livres à chacun-e.

Alors que la France est majoritairement silencieuse sur le rôle essentiel de la lecture, nous sommes d'ailleurs très loin derrière les positions de nos cousins belges, c'est bien en partant de la base que l'on peut le mieux réfléchir et acter la finalité du travail de bibliothécaire au sein des municipalités et /ou au sein des entreprises françaises où des syndicats ouvriers ont aussi par le passé oeuvré pour offrir l'emprunt de belles écritures historiques, romantiques, scientifiques et autres au sein des Comités d'établissements.
(devenus CSE).

Alain Pouget


 


 


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Orgue de Barbarie :

 
 



L'Orgue de Barbarie a été l'une des premières machines à utiliser un Code Binaire
pour retransmettre un message musical.
 
ICI même vous trouverez
un de ses avatars du XXI ème Siècle
         
         
                  
En ce point, vous pouvez nous envoyer
vos suggestions musicales au lien suivant :
             
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