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Médialogue

25 octobre 2017 3 25 /10 /octobre /2017 09:10



Il y a cent ans, octobre 1917 ébranle le monde capitaliste et en Russie met fin à la première guerre mondiale, tout au moins sur le front de l’EST.
Le courant Bolchévique - terme issu du mot russe signifiant à la fois « grand » et « majoritaire » -  conduit par Lénine et Trotsky aspire à la révolution totale.
Ils veulent la paix immédiate.
Ils veulent que la terre soit remise aux paysans.
Ils veulent la dictature du prolétariat.

A ce courant s’oppose non seulement les tenants de l’ancien régime, mais les réformistes socialistes, partisans d’une démocratie de type occidental, et au pouvoir depuis la révolution de mars 1917.

L’immense empire des tsars s’est effondré.


 

 

timbre en usage en 1917


Alors que sur le front Est, paysans, ouvriers de la jeune industrie, ces soldats engagés par millions sur le front, produisent des scènes de fraternisation avec les allemands, ils aspirent de plus en plus  à la fin des combats.

Dans le Pays, à Pétrograd, Moscou et ailleurs, la violence est partout.

Le 17 juillet 1917, une manifestation populaire de grande ampleur est violemment réprimée par la police et des unités de cosaques fidèles au gouvernement.
Les victimes morts et blessés, se comptent par centaines. Les bolcheviques sont pourchassés.
Lénine est contraint à la clandestinité.


 



Le 30 août ( 12 septembre du calendrier russe) une tentative de putsch militaire est opéré par le général Komilov, ancien commandant en chef de l’armée russe.
Le coup d’état subira un échec cinglant, pour autant, tant à la Douma (Parlement) que dans la rue, les oppositions se manifestent.

John Reed, un journaliste américain, en sera un témoin direct.


 


timbre de John Silas Reed

 


En septembre 1917, le dénouement  Léniniste approche.
Bientôt à Pétrograd retentissent les salves du Croiseur « Aurore » …


Un détail de ce bloc postal montre la brisure de la couronne du Tsar

 


L'Aurore aujourd'hui.



En France, l’Histoire est autre.
Le Général Robert Nivelles, le brillant artilleur de Verdun, prétend connaitre le « secret » capable de briser les lignes de défenses allemandes. Il attaqua dans l’Aisne, mais pas avant le repli des allemands de 50 km sur la ligne fortifiée  «  Hidenbourg ».
Vous avez dit Brillant ?
Cette désastreuse offensive Nivelle démoralisera fortement  les troupes françaises.

Quant à « l’alliance sacrée », les prolétaires français perçoivent peu à peu un autre Horizon.


De cette période, demeurent des cartes postales  que chacun peut collectionner comme les cartes de grèves françaises,.
Rappelons que la carte postale  a été un formidable média d'information bien avant le partage de posts numériques sur les réseaux sociaux de nos téléphones ou micro ordinateurs .

La côte de ces cartes historiques de la révolution d'octobre comportent des illustrations souvent postérieures aux événements: 

Entre 15 et 30 euros ou plus selon l'intérêt historique ou artistique.
Les documents issus de photographies de bonne qualité varient de 60 à 130 euros.
Compter 10 à 20 euros pour des portraits ou protagonistes.

 


Carte postale de bataillon féminin assurant la défense du Palais d'Hiver 

 



Drapeau rouge de l'insurrection russe portant la devise de la république française :

Liberté, Egalité, Fraternité.

 


Troupe devant la Douma (Parlement)
 


Camionnette des gardes rouges sillonnant les rues de Pétrograd.
Inscription de l'oriflamme: "Vive le révolution"



Reed rendra compte de l’insurrection d’octobre, dans son ouvrage « Dix jours qui ébranlèrent le monde ».

 

Pour notre part, puisque nous sommes dans notre rubrique philatélie, nous vous invitons à parcourir le pdf  suivant :
www.davidfeldman.com/wp-content/uploads/.../106177_204798_1345124965.pdf

A sa consultation,  vous y apprendrez beaucoup sur la vie postale en russie  à compter de 1917, avec par exemple l’utilisation de vignettes de caisse d’épargne pour palier aux difficultés d’impression  du moment, puis à découvrir quelques timbrifications des premiers temps soviétiques ...
 


Chaîne brisée.

Un beau symbole que cette chaine rompue .

Une création de Richard Zarrinch sous l’administration du gouvernement socialiste de Kerensky conservée par la nouvelle administration postale bochévique.

 


Forger une nouvelle ère (1921)



Philatéliquement  du côté Ouest, après  1917, la Poste française  timbrifie pour sa part  les trop nombreux orphelins , les tranchées , la mort...


 


 


Ces timbres seront les premiers timbres dits "commémoratifs" de l'édition postale française.

 


100 ans plus tard, notre poste philatélique choisit de commémorer un petit postier ayant transformé la diffusion du courrier au sein des armées et des lignes du Front ainsi que de mettre en lumière les tirailleurs sénégalais :
 

 

Souvenir et Hommage officiel aux tirailleurs sénégalais

 

Une lettre type premier jour.
Chaque timbre a son exemplaire que les "collectionneurs classiques" classent avec soin autant que leurs timbres 

 

la caverne du Dragon

Ces  deux timbres sont une création graphique de François Boucq

L'année 1917 place le Chemin des Dames au centre des opérations militaires. En décidant d'attaquer le 16 avril entre Soissons et Reims, le général Nivelle compte sur la surprise pour remporter au Chemin des Dames une victoire décisive avec un million d'hommes.
En 15 jours les français comptent 100 000 pertes dont 40 000 morts. Sur 10 000 tirailleurs « sénégalais engagés », les deux tiers sont mis hors de combat sans avoir tiré un seul coup de feu. Son échec provoque une crise sans précèdent dans l'armée. La désillusion et la colère emportent les poilus. Il faut arrêter les frais et le 15 mai, le général Nivelle est remplacé par le maréchal Pétain...

Timbre horizontal   Dimensions totales 130x85 mm   Dentelure 13

Couleur polychrome

Imprimé en héliogravure

Emis à 450 0000 exemplaires

 

 


Le courrier objet d'attention - support au moral des troupes - mais également de censure

 

 

Augustin Alphonse Marty est né le 28 mai 1862 à Cambelong - Conques (Aveyron) est décédé le 21 septembre 1940 à Rodez (Aveyron). Inspecteur Général des PTT et ancien élève de l'École Nationale Supérieure des PTT, il fut l'organisateur du traitement du courrier à destination et en provenance du front pendant la guerre de 1914-1918.
 En moyenne, la correspondance entre les soldats et leur famille met 10 à 12 jours à leur parvenir...dans le meilleur des cas. En un peu plus d'un mois, Marty met en place un nouveau système qui permet de diviser par trois le temps d'acheminement du courrier.

 

Premier jour le Vendredi 10 novembre 2017 Oblitération illustrée 1er jour à Paris au 71ème Salon Philatélique d'Automne du jeudi 9 au dimanche 12 novembre 2017 de 10h à 18h (sauf le 12 jusquà 16h) Espace Champerret Hall A - ENTRÉE GRATUITE .Rue Jean Ostreicher 75017 PARIS - Métro Porte de Champerret Ligne 3

Vente générale le Lundi 13 novembre 2017

Valeur faciale : 0,73 €

Affranchissement de la lettre verte jusqu'à 20g pour la France, Monaco, Andorre et secteurs postaux (armée)

Timbre horizontal   Dimensions totales 40,85x30 mm   Dentelure 13

Couleur brun et violet

Imprimé en taille douce

Emis à 900 0000 exemplaires


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Plus tôt en 2017 :

Notre service postale commémore la mémoire de l'aviateur G. Guynemer que l'on connait bien dans notre département de l'oise.
 


Georges Marie Ludovic Jules Guynemer, né le 24 décembre 1894 à Paris 16ème et mort à l'âge de 23 ans le 11 septembre 1917 à Poelkapelle (Belgique), est l'un des pilotes de guerre français les plus renommés de la Première Guerre mondiale .

Capitaine dans l'aviation française, il remporta 54 victoires homologuées, plus une trentaine de victoires probables en combat aérien. Volant sur différents types de Morane-Saulnier, de Nieuport et de SPAD VII, SPAD XII canon et sur SPAD XIII sur lequel il fut abattu (S504), il connut succès et défaites (il fut abattu sept fois), affecté durant toute sa carrière à l'escadrille N.3, dite «escadrille des Cigognes», l'unité de chasse la plus victorieuse des ailes françaises en 1914-1918. Ses avions étaient habituellement peints en jaune et baptisés «Vieux Charles».


Timbre horizontal   Dimensions totales 52x31 mm   Dentelure 13

Couleur polychrome

Imprimé en procédé mixte taille douce/offset

Emis à 1 000 000 exemplaires

Les Oblitérations se collectionnent également . On nomme cela la Marcophilie.

 


Dans la campagne d'Erquery, non loin de Breuil le sec (60)
où était basée l'Escadrille des cigognes.

(photo A. Pouget)



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ps :

"10 jours qui ébranlèrent le Monde" est  disponible en édition brochée, de poche, ou numérique.
Max gallo a autrement écrit sur la période.
Pour cet article , notons que l’article de Serge Zeyons  publié dans «  Timbres magazine » nous a fortement inspiré.
Nous adressons également nos remerciements à David Felman pour sa mise à disposition sur le net de son Pdf historique sur les timbres russes ….

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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 16:57

Afin de faire le point sur le Droits des femmes au Travail, nous avons choisi pour ce 8 Mars 2017 d'évoquer le rôle inconnu de Juliette Caron qui a exercé en son temps et pour la première fois le métier d'un homme.

Soit le tout début d'une émancipation des corps et des esprits 


 



L'histoire ne dit pas comment lui est venue cette vocation et comment elle a préféré la règle, le compas et la bisaiguë plutôt que de choisir quelques travaux d'aiguilles ou de lavande.

Nous noterons cependant que son père était déjà Charpentier et que la tradition familiale lui a probablement parlé.
Quant à être inspirée par les "va et vient" d'un oiseau construisant le nid familial, nous la laisserons aux poètes...

Née à Senlis (Oise)en 1882, cette première femme charpentière a travaillé - par exemple - à la réfection des casernes de Montluçon.

"Elle était moins bien payée que les hommes, c'est à dire entre 2 et 3 francs par jour quand ceux ci gagnait entre 6 et 10 francs."


 



Notons bien que le fait d'opérer ce métier d'homme n'a nullement été conduit par les mêmes causes vécues par d'autres femmes lors des guerres de 14-18 puis de 39-45.

 



La petite histoire nous a donc laissé un certain nombre d' "images photographiques" de la jeune femme se mettant -elle même - en scène:

"Habillée d’un tailleur de velours côtelé, coiffée d’une casquette et chaussée de   bottines hautes à talons plats, elle nous apparaît frêle, gracieuse et forte, fixant l’objectif d’un  air de défi."

La Dame s'appropriait pleinement de son image, une pionnière, occupant une profession « de  prestige » ou une profession manuelle, et a fait de la "Carte postale" autre chose qu’un outil de dérision : un vecteur de revendications !  

 

.La carte postale en tant que vecteur de revendication :

Rappelons le, dans les années 1800 à 1939, la Carte postale a été un formidable outil de communication.
A ce jour, on pourrait le comparer à la diffusion de "post" et d'"images" à partager sur nos réseaux sociaux via internet , tel facebook!

Les grèves ouvrières y sont souvent représentées.

Parfois, comme dans l'affaire de l'emprisonnement de l'ouvrier Milou - suite à son attentat manqué sur Clémenceau au lendemain de la première guerre mondiale-, des millions de cartes postales permettront de gracier le personnage.

Reste que la Carte postale, dans son rôle de média, permettait aussi de partager d'autres idées, plus nauséeuses, tels ces images de têtes coupées et autres tortures réalisées dans nos ex-colonies françaises.


Quant à en savoir plus sur l'iconographie, des cartes postales, sur les femmes et les emplois hier réservés qu'aux seules hommes, je vous invite à lire le document "Etudes photographiques" suivant :

http://www.laviedesidees.fr/IMG/pdf/20140703_femmes.pdf



Alain Pouget.



 

 

Chronologie – non exhaustive - du Droit des femmes au Travail :


1804 : Le code civil prévoit que : « le mari doit protection à la femme, la femme doit obéissance à son mari »

1850 : Création obligatoire d’écoles de filles dans les communes de 800 habitants (loi Falloux)


1900 : Les femmes peuvent devenir avocates.


1924 : Uniformisation des programmes scolaires masculins et féminins et création d’un baccalauréat unique

1938 : Suppressions de l’incapacité juridique de la femme mariée

 

1944 : Droit de vote et d’éligibilité pour les femmes.

 

1946 : Suppression de la notion de « salaire féminin »

 

1965 : Les femmes mariées peuvent exercer une profession sans l’autorisation de leur mari.


1972 : Reconnaissance du principe « à travail égal, salaire égal »


1976 : La mixité devient obligatoire pour tous les établissements scolaires publics.
 

1983 : Loi Roudy pose le principe de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes

 

1984 : Le congé parental est ouvert à chacun des parents.

2002 : - Création du congé de paternité

- Reconnaissance de l’autorité parentale conjointe + garde alternée + coparentalité

- L’enfant peut porter le nom de ses deux parents.

- Introduction de la notion de respect dans les obligations du mariage

- Alignement de l’âge légal du mariage pour les garçons et les filles de 15 ans à 18 ans.

- Loi relative à l'égalité salariale entre les femmes et les hommes.

 

2012 : Vote de la Loi n° 2012-954 du 6 août 2012 relative au harcèlement sexuel.

 

2014 : Vote de la Loi n°2014-873 du 4 août 2014 pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes.

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29 juin 2015 1 29 /06 /juin /2015 13:30
FIN DU TGV POSTAL

Fin du TGV postal le 26 juin : l’environnement à la trappe !

Aujourd’hui vendredi 26 juin, la fin du TGV postal...

La fin de l’acheminement par TGV du courrier en France métropolitaine le vendredi 26 juin vient ponctuer la longue litanie de renoncements de La Poste en matière d’environnement. Les patrons de la Poste qui ont longtemps promené le public sur la question du "développement responsable" parlent désormais du "TGV comme un mode inadapté aux usages des clients de La Poste".

Rappelons qu’en 2006, l’enfumage avait déjà commencé avec la vente de la filiale Europe Airpost (ex-Aéropostale) avec l’engagement de transférer le trafic aérien du courrier en j+1 vers des TGV. Les rotations quotidiennes de 15 avions pouvant être remplacées par cinq rames de TGV. Avec un Etat incapable de mettre les deux entreprises publiques au diapason et la volonté claire de La Poste de mettre fin au J+1, la messe a été rapidement dite, la co-entreprise entre la SNCF et La Poste n’ayant jamais vu le jour ! Fermez le ban.

Personnel reclassé, usagers méprisés !

Cette décision va entraîner la fermeture des sites du Charolais, de Mâcon TGV et la plate-forme routière de Sénart, soit 500 agents à reclasser. Elle aura aussi des répercussions en province sur la qualité de service et l’heure de levée des boîtes à lettres, pour cause d’envoi du courrier traité beaucoup plus tôt. Au-delà de ses conséquences concrètes pour les agents et les usagers, le Groupe La Poste n’est visiblement plus à une contradiction près :

- celui-ci a participé à la Semaine européenne du développement durable du 30 mai au 05 juin 2015, aux côtés du Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie en tant que partenaire fidèle de l’événement.

- et le Groupe, « réaffirmant ainsi son engagement en faveur d’un développement plus responsable », est également partenaire de la COP 21 où l’entreprise s’enorgueillit de sa présence.

L’affichage ne coûte pas cher. La pollution, si !

Il faut dénoncer ces stratégies à courte vue, où des entreprises publiques cherchent les profits faciles sans se préoccuper de l’intérêt général et environnemental. En donnant un blanc-seing aux entreprises publiques, le gouvernement reste largement responsable de ces reculs sur le champ du service public, de l’emploi et d’une politique environnementale sur laquelle il a tout pouvoir.


B Hercelin



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le timbre TGV postal :

Format impression 36 x 21,5 mm

Format max 40 x 26 mm

Forme horizontal

Impression héliogravure

Couleur polychrome

Valeur 2 F 10 c

Dentelure 13

Emis en feuille de 50 TP

Quantité 12 000 000


AUTEURS

Dessinateur Pierre Forget

Mentions Création de Pierre Forget

Émission 10/09/1984

Retrait 10/05/1985

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Vidéo : http://youtu.be/vAd1w6jWRUM


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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 16:58
De l'organisation internationale du Travail.

Timbre de 1969

Organisation Internationale du Travail 1919-1969

Albert Thomas
Député et ministre socialiste né en 1878 à Champigny sur Marne, mort en 1932.
Il est l’un des fondateurs de l’O.I.T et fut président du Bureau International du travail de 1919 à 1931.

 

Timbre dessiné et gravé par Claude Haley

Le timbre représente le mémorial à Genève, une sculpture de Landowski.

Oblitération 1er jour à Paris

Premier jour le 10 mai 1969

Vente générale le 12 mai 1969
Retiré de la vente le 27 février 1970

Valeur faciale : 0,70 F

Affranchissement de la lettre simple pour l´étranger

Timbre horizontal  
Taille image : 36x22 mm Dentelure 13

Couleur : sépia, brun et bleu foncé

Imprimé en taille douce rotative 3 couleurs à 50 timbres par feuille sur presse N° 7

Vendu à 9,26 millions d´exemplaires


L’Organisation internationale du travail ou OIT (en anglais : International Labour Organization, ILO) est depuis 1946 une agence spécialisée de l'ONU.
Sa mission est de rassembler gouvernements, employeurs et travailleurs de ses États membres dans le cadre d'une institution tripartite, en vue d'une action commune pour promouvoir les droits au travail, encourager la création d'emplois décents, développer la protection sociale et renforcer le dialogue social dans le domaine du travail. 


Elle est fondée en 1919, à la suite de la Première Guerre mondiale, dans le but de « poursuivre une vision basée sur le principe qu'il ne saurait y avoir une paix universelle et durable sans un traitement décent des travailleurs ».

En 1946, l'OIT devient la première agence spécialisée des Nations unies.

En 2012, l'Organisation regroupe 183 États membres.
Son siège est situé à Genève, en Suisse, et son directeur général est le Britannique Guy Ryder depuis le 1er octobre 2012.

L'organisation est distinguée en 1969 par l'attribution du prix Nobel de la paix.

L'O.I.T à Paris :
http://www.ilo.org/global/lang--fr/index.htm

De l'organisation internationale du Travail.
L'O.I.T en 2015 ?
Élu membre du groupe des travailleurs au sein de l’Organisation internationale du travail (OIT), dont la 104 e conférence se tient à Genève du 1er au 13 juin, Bernard Thibault explique le choix fait par celle-ci de lutter contre le travail informel ou non réglementé. Pour l’ex-dirigeant de la CGT, il est grand temps que l’Union européenne et les multinationales, véritables intouchables, rendent des comptes.

Bernard Thibault : "On ne peut pas améliorer le sort des salariés dans un pays si, partout ailleurs, leurs droits régressent"

Entretien réalisé par Pierre-Henri Lab

Vendredi, 29 Mai, 2015

Humanité Dimanche

 


 

 

De l'organisation internationale du Travail.

HD. Voila presque un an que vous siégez au conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail (OIT). Que retirez-vous de cette expérience ?

BERNARD THIBAULT
. Je vis cet engagement comme un prolongement des différents mandats que j’ai exercés au sein de la CGT. L’OIT a pour rôle de produire des conventions internationales du travail. Il en existe 200 qui constituent en quelque sorte un Code du travail mondial. Elle veille à leur application et produit analyses ou expertises sur ce que sont les évolutions du monde du travail, au demeurant plutôt inquiétantes. Se pencher à l’échelle internationale sur le droit des travailleurs permet d’agir contre les grandes inégalités qui peuvent exister d’un continent à l’autre et d’un pays à l’autre. Cela permet aussi de comprendre que l’avenir des droits sociaux à l’échelle planétaire se joue en grande partie en Europe. L’Europe devrait, au même titre que les États, être responsable devant l’OIT. Les attaques qui y sont portées contre les droits des salariés y sont inacceptables. Dans le cadre des plans « de redressement », l’Union européenne a demandé à des pays comme la Grèce ou la Roumanie de se mettre dans l’illégalité en suspendant l’application de certaines conventions. Certains pays européens n’ont pas ratifié la totalité des conventions de l’OIT. Mais, malgré le fait que les droits des travailleurs soient malmenés ou régressent en Europe, ils sont sans commune mesure plus développés que n’importe où ailleurs. Ils constituent à ce titre une référence. Le bras de fer qui nous oppose au patronat en Europe va être déterminant. Soit il débouchera sur un alignement par le haut du droit international, soit, au contraire, comme l’exigent les libéraux au nom de la compétitivité, il débouchera sur un nivellement par le bas.

HD. Siéger à l’OIT a renforcé vos convictions internationalistes ...

B. T
. Aujourd’hui, il est évident que, dans le cadre d’une économie mondialisée, on ne peut pas prétendre améliorer le sort des salariés dans un pays si, partout ailleurs, leurs droits et leurs acquis régressent. Il n’y a pas de progrès social possible dans une zone géographique donnée si l’économie mondiale continue de fonctionner sur la base du moins-disant social. Il n’y a pas d’autre solution que d’améliorer les droits et la condition de tous les travailleurs. L’OIT a d’ailleurs été créée pour cela en 1919. Parmi les considérants validés par les États fondateurs, parmi lesquels la France, figurait l’idée que le travail n’est pas une marchandise. On parle pourtant encore aujourd’hui de marché du travail. L’idée avancée aussi à l’époque selon laquelle toute zone de pauvreté, où qu’elle se situe dans le monde, est porteuse de risque de conflit et de guerre pour le reste du monde reste d’actualité.

HD. Le cadre national n’est-il pas suffisant pour développer le droit du travail ?

B. T. On le mesure aujourd’hui, le cadre national trouve ses limites en matière d’efficacité. Beaucoup de pays sont dépourvus de législation et d’administration du travail qui leur soient propres. Pour les travailleurs de ces pays, les conventions de l’OIT qui protègent les libertés fondamentales, comme le droit de se syndiquer ou de faire grève, sont la seule source de droits. Mais là encore pour être applicables, il faut que les conventions soient ratifiées et transcrites au plan national. Aujourd’hui, dans une économie toujours plus mondialisée, le cadre national n’est pas suffisant. 5000 multinationales possédant 450 000 succursales et employant 200 millions de travailleurs donnent le la en matière de salaires, de protection sociale, de coûts et de régimes de production. Si la législation du travail n’évolue que dans un cadre national, elle ne pourra pas empêcher la mise en concurrence des travailleurs à l’échelle de la planète. Il faut renforcer les prérogatives de l’OIT, en venir au principe de sanctions internationales. N’en déplaise aux partis racistes et nationalistes comme le FN.


HD. Le patronat a finalement cessé de paralyser l’OIT dans le cadre d’une offensive contre le droit de grève. Comment la situation s’est-elle débloquée ?

B. T. La convention 87 de l’OIT sur la liberté syndicale reconnaît implicitement le droit de grève. Il ne saurait en effet y avoir de négociation collective fructueuse sans la possibilité de recourir à la grève. Alors qu’il n’avait jamais contesté cette interprétation, le patronat s’est mis, il y a deux ans, à considérer que le droit de grève n’était acceptable que dans les pays qui l’ont inscrit expressément dans leur droit, comme la France l’a fait dans sa Constitution. Pour imposer ses vues, il a bloqué le fonctionnement de l’OIT en l’empêchant de produire son rapport annuel. La situation s’est débloquée après que le collège des États a déclaré que « le groupe gouvernemental reconnaît que le droit de grève est lié à la liberté syndicale, qui est un principe et un droit fondamentaux du travail de l’OIT. Il reconnaît en outre expressément que, sans protection de ce droit de grève, la liberté syndicale et, en particulier, le droit d’organiser des activités pour promouvoir et protéger les intérêts des travailleurs ne peuvent être pleinement garantis». C’est une prise de position forte à mettre au compte de la mobilisation mondiale à l’appel de la Confédération syndicale internationale (CSI), le 18 février. L’offensive est donc temporairement stoppée, mais il faut rester vigilant. Cette attaque contre le droit de grève montre que le patronat est engagé dans une logique de marchandisation des droits humains similaire à celle mise en œuvre dans le cadre de la mise en concurrence des travailleurs à l’échelle de la planète pour abaisser le prix du travail.


HD. La 104 e conférence de l’OIT, qui se déroulera à Genève du 1 er au 13 juin, va donc pouvoir se pencher sur les cas les plus flagrants de violation des conventions internationales ?

B. T
. La conférence va sélectionner une liste de 25 cas de litige. Le ME- DEF souhaite inscrire la France au titre de la convention 122 sur l’ emploi qui fait obligation aux États « d’agir par des politiques actives pour le plein-emploi », c’est un acte sans précédent. Le patronat tente d’instrumentaliser l’OIT et de transformer sa conférence internationale en tribune pour pointer l’inefficacité de la politique de l’emploi en France. Bien sûr, il s’agit de dire que le gouvernement ne va pas assez loin dans la libéralisation du marché du travail. La démarche du MEDEF n’est pas une démarche juridique, c’est une démarche politique. Bien que largement exaucé par ce gouvernement, il n’est jamais rassasié. Les employeurs tentent de dénaturer l’OIT. Ils veulent transformer cette institution chargée de la protection et de la promotion des droits des travailleurs en un outil politique au service des entreprises. Ils ont la même approche du Code du travail, dont ils essaient de gommer le rôle de protection du salarié.


HD. Pourquoi l’OIT a-t-elle décidé de s’attaquer aussi à la question de l’économie informelle ?

B. T. L’adoption d’un texte sur « la transition de l’économie informelle à l’économie formelle » est à l’ordre du jour de la conférence. Aujourd’hui, 1 travailleur sur 2 n’a pas de contrat de travail. Au Sénégal, 85 % sont dans ce cas. En Inde, ils sont 95%. Cela veut dire que ces travailleurs ne bénéficient d’aucun droit, d’aucune protection. Dans les économies informelles, il n’existe ni règle ni législation pour encadrer le travail. Cela engendre l’absence de contestation et de revendication puisque le travailleur n’est même pas répertorié. Il est un « clandestin » dans son entreprise. Cette clandestinité interdit le versement de cotisations sociales ou le prélèvement d’impôt. Quand 85 % de l’économie est informelle, c’est autant de ressources en moins pour l’État. Cela veut dire de grandes difficultés, voire l’impossibilité de se doter des infrastructures nécessaires en matière de santé, d’éducation, de transport ou de protection sociale. La conférence va donc débattre des moyens de sortir de cette économie informelle, de la responsabilité des États, y compris de ceux qui entretiennent des relations commerciales avec les pays dont l’économie est informelle et qui en tirent profit. Nous allons aussi débattre de la responsabilité des multinationales qui comptent parmi les principaux bénéficiaires. Le forum mondial convoqué par l’OIT après la catastrophe du Rana Plaza a mis en évidence la responsabilité du Bangladesh, qui doit se doter d’une législation et d’une administration du travail pour protéger ses travailleurs. Mais cet État est très dépendant économiquement des donneurs d’ordre que sont les multinationales. Aujourd’hui, seuls les États sont attaquables devant l’OIT. Il faut, à l’avenir, que les entreprises rendent aussi des comptes et notamment les plus grandes dont certaines sont plus puissantes économ iquement que nombre d’États. Certaines multinationales parlent de « responsabilité sociale » et adoptent des codes de bonne conduite. Cela n’est sans doute pas à rejeter, mais cela ne peut pas se substituer à un contrôle d’ordre public national et international.


HD. Le 1 er Mai dernier, vous avez déclaré qu ’« il y a trop de syndicats en France». Mais cette diversité est aussi révélatrice de conceptions différentes, y compris en matière de syndicalisme. Comment les surmonter ?

B. T
. Certes, il y a des différences d’appréciation ou de positionnement sur telle ou telle question mais, dans les faits, les différences s’estompent quand on en vient à l’essentiel. Par exemple, quand une usine ferme, elle ferme pour tous les salariés. Dans ces circonstances, en général, les salariés sont unis et leurs syndicats se rassemblent. Je ne crois pas qu’il existe autant de conceptions du syndicalisme qu’il y a de syndicats. Il n’y a pas 8 conceptions syndicales différentes dans notre pays.


HD. La CGT est l’héritière d’un syndicalisme de classe et de transformation sociale ...

B. T
. Bien sûr, la CGT a très tôt adhéré au principe d’une opposition fondamentale entre la logique du capital et les aspirations de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre.

HD. Et d’autres, comme la CFDT, considèrent que le syndicalisme doit servir à élaborer des consensus avec le patronat sans chercher à remettre en cause l’ordre social ...

B. T
. Et pour autant, on rencontrera des syndicalistes à la CFDT, de FO, de la FSU et y compris dans les rangs de la CFTC, qui, dans leurs pratiques, sont très proches de la façon d’agir des militants de la CGT. Il m’est arrivé de rencontrer des syndicalistes CFTC très vindicatifs, y compris contre leur propre syndicat car s’estimant « trahis » par un accord signé par le passé. Je ne crois pas que l’on puisse identifier les militants syndicaux comme partageant telle ou telle conception du syndicalisme car appartenant à tel ou tel syndicat. Dans un même syndicat, y compris la CGT, cohabitent des conceptions différentes du syndicalisme. Un syndicat qui a pour vocation de représenter tous les salariés doit accepter cette diversité. Les scissions qui émaillent l’histoire du syndicalisme ont d’abord des origines politiques.


HD. Le syndicalisme rassemblé ne conduit-il pas à un certain affadissement revendicatif ?

B. T
. Aujourd’hui, les divisions du syndicalisme nuisent à son utilité et son efficacité. Il n’existe aucun syndicat qui puisse donner le la à lui seul. Le syndicalisme rassemblé, c’est identifier les points d’accord entre syndicats sur lesquels on peut agir ensemble.

HD. L’affaiblissement du syndicalisme n’est-il pas dû à un affaiblissement idéologique ?

B. T
. Je crois que les difficultés du syndicalisme sont moins le fait de ses idées que d’un manque de capacité d’organisation d’un salariat qui s’est profondément transformé. Nous n’avons pas pris les mesures structurelles permettant de nous adapter à ce salariat précarisé, atomisé ou travaillant à distance. C’est pourtant possible. Il existe par exemple des pays où les syndicats parviennent à organiser des travailleurs non salariés. En Inde, il existe des syndicats pour « les travailleurs de rue » qui, par définition, n’ont aucun statut!

HD. La CGT vient de connaître une crise assez grave. Celle-ci n’est-elle pas révélatrice de la difficulté de faire vivre un syndicalisme confédéré ?

B. T
. Je souhaite que le prochain congrès soit l’opportunité de débattre des enjeux stratégiques auxquels est confrontée la CGT. Aborder ces enjeux par le biais de querelles de personnes serait mortifère. Ce qu’attendent les adhérents de la CGT, c’est de pouvoir discuter de la démarche syndicale, de nos objectifs ou des moyens d’améliorer le rapport de forces. Il nous faut débattre pour être plus solidaires dans la CGT. Dans la crise intense que traverse le salariat, il existe le risque que le syndicalisme s’enferme dans un corporatisme étroit. Or, le choix de la CGT, c’est celui d’un syndicalisme confédéré. L’ambition qui a prévalu lors de sa création, il y a 120 ans, c’est une ambition unitaire. Il n’y aura pas d’amélioration pour une partie des salariés si, pour la majorité d’entre eux, c’est le recul social qui domine. C’est vrai en France comme au plan mondial.





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