« Déjà très automatisés, les avions de ligne pourraient bientôt se passer entièrement de pilote. Airbus vient de conclure avec succès son projet Autonomous Taxi, Take-Off and Landing(Attol), ou « roulage, décollage et atterrissage autonomes » en français.
Ce sont les trois phases d'un vol gérées habituellement par le pilote, car trop complexes pour les systèmes automatiques.
Le système développé par Airbus a permis d'effectuer l'intégralité de ces manœuvres sans dépendre des liaisons satellites ou d'équipements au sol. »
Futura
Cette récente parution d’un article de « Futura » sur les « réseaux sociaux » a amené diverses réactions et commentaires sur sa page facebook.
La question du pilote à bord s'est posée, ainsi que celle du travail humain lié aux automates et algorithmes...
Pour ma part, la vraie question reste sans réponse, en effet il reste à définir jusqu'où et comment pour notre société nous devons conduire nos automatisations ?
Je défends et revendique qu'un programme ou un robot peut être conçu uniquement pour aider ou assister l'homme dans ses tâches.
Mais en aucun cas, cette conception ne devrait remplacer totalement l'Homme.
Et ce que ce soit, dans un magasin, au pupitre à l'usine, dans une "voiture sachante", dans un " avion savant" , ou dans une arme militaire.
Il est déjà un fait que l'automatisation augmente la précarité des emplois, et ne crée de nouveaux emplois qu'en nombre inférieur.
Aujourd'hui, la recherche de rentabilité financière par une "automatisation de remplacement" prime sur une vraie amélioration de vie et des conditions de travail au sein des entreprises et ce malgré la nécessité de développer cette autre "automatisation d'assistance".
Dans les entreprises, les CSE devraient avoir un vrai contrôle sur ces modifications.
Nos écoles techniques ou d'ingénierie en ce domaine devraient également cultiver cette nécessité de laisser l'Humain acteur et décideur face à tout travail de logiciel .
Ceci n'est pas une réflexion luddiste mais une invitation à mieux concevoir et utiliser nos technologies.
Cela passe aussi par des objectifs sociétaux et des lois consenties.
Et au delà du "Y a qu'à - Faut qu'on" , poser ces questions , les mettre en débat dans notre syndicat et ailleurs est déjà un premier pas.
Pour l'écho,
Alain Pouget
Les conclusions d'ATTOL selon Airbusl
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